Thèse d’Anna Karas, Météo-France – CNRS, CNRM/CEN, encadrée par Fatima Karbou (Météo-France/CEN) et co-encadrée par Nicolas Eckert (ICPEF/Irstea), aout 2019

Contexte

Les récentes avancées en télédétection spatiale offrent de nouvelles possibilités aux scientifiques et acteurs de montagne pour étudier le manteau neigeux. Les satellites européens Sentinel-1 rendent pertinent la détection de dépôts d’avalanches sur les versants de montagnes grâce à des observations à une haute résolution spatiale (20 m au sol) et à forte répétitivité dans le temps. A l’aide d’un radar à synthèse d’ouverture (SAR), les données sont acquises quelles que soient les conditions météorologiques et couvrent l’ensemble des massifs. La détection se fait grâce à l’augmentation de rétrodiffusion SAR due à des changements de propriétés de la neige à l’endroit de l’avalanche (rugosité, hauteur, densité,…), le voisinage autour de l’avalanche reste presque inchangé.

Objectif

L’objectif de cette étude est de développer des indicateurs spatialisés de l’activité avalancheuse sur les massifs de montagne en exploitant les images SAR des satellites Sentinel-1.

Données d'intérêt

Lors de cette étude, des données Sentinel-1, Pléiades et SPOT 6/7 seront utilisées.

Réalisation

Une base de données déjà constituées (2015-2019) sera exploitée dans les Alpes et les Pyrénées afin de restituer des indicateurs spatialisés sur l’activité avalancheuse. Cela permettra d’étudier le risque avalancheux selon différents aspects (par massifs, saisons, niveau d’altitude, zone à enjeux, …) et d’identifier et cibler les zones à risque. L’étude du contenu en information des données sera entreprise ainsi que l’évaluation des grandeurs restituées par l’utilisation de données in-situ (les Enquêtes Permanentes sur les Avalanches (EPA), les images optiques de très haute résolution comme Pleiades et SPOT6-7, les images webcams des stations d’hiver). Ce travail de recherche sur les indicateurs spatialisés de l’activité avalancheuse permettra d’enrichir les bases de données actuelles, principalement constituées de constations visuelles effectués sur le territoire, dans des zones très souvent difficiles d’accès (EPA).

Ces travaux serront réalisés dans le cadre d'une thèse entre 2019 et 2022, et font suite à une autre étude sur ce sujet.

Responsables

  • Fatima Karbou, chercheuse, Météo-France / CEN
  • Nicolas Eckert, chercheur, ICPEF / Irstea

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