Thèse de Diego Cusicanqui, IGE, EDYTEM, IUGA, Université Grenoble Alpes, encadrée par Antoine Rabatel, IGE, et Xavier Bodin, EDYTEM, septembre 2018

Contexte

La vulnérabilité actuelle et future des territoires Alpins aux risques émergents liés à la dégradation de la cryosphère de montagne est en grande partie inconnue. Spatialement, nous n'avons que peu d'indices sur la localisation exacte de la cryosphère cachée et l'endroit où se produisent la fonte de glace et les mouvements superficiels qui en découle. En lien avec les déstabilisations de versants qui peuvent être déclenchés dans les parties amont des bassins versants (Bodin et al., 2017), des phénomènes en cascade peuvent se propager sur les versants et produire des situations complexes en termes de risques. De nombreuses inconnues persistent également au niveau des facteurs contrôlant ces processus, notamment du point de vue de l'évolution climatique (Deline et al., 2015) et des conditions morpho-topographiques (Rabatel et al., 2013). En parallèle, un nombre croissant d'infrastructures humaine et d'activités sont présentes directement sur des terrains où la cryosphère est présente (stations de ski, refuges de montagne, sentiers …), ou sur les pentes et à proximité des cours d'eau où les phénomènes à risque reliés à la cryosphère peuvent se propager.

Objectifs

Les objectifs de cette étude sont triples :

• Cartographier la "face cachée" actuelle de la cryosphère des Alpes françaises à haute résolution en fonction de caractéristiques géomorphologiques et des changements de surfaces mis en avant par la télédétection (déplacements horizontaux et verticaux, Dehecq et al., 2016) ;
• Caractériser les évolutions récentes (inférieures à 100 ans) de ces terrains et de leur bassin versant en termes de risques liés à la "face cachée" de la cryosphère ;
• Fournir aux autorités françaises, et aux gestionnaires des territoires un rapport détaillé de cette étude.

Données d'intérêt

Des données Pléiades et SPOT 6/7 seront utilisées pour cette étude.

Réalisation

Cette étude est réalisée dans le cadre d'une thèse débutée en septembre 2018, pour une durée de 3 ans.

Responsables

• Antoine Rabatel, chercheur IGE-UGA
• Xavier Bodin, chercheur EDYTEM